Paul Lallemand (1848-1905)
Paul-Joseph Lallemand naît le 11 mars 1848 à Auxerre, fils de Joseph Lallemand, bottier, et de Louise Bourgeois. Après son séminaire, il est ordonné prêtre le 20 septembre 1873 et entre dans la Société de l’Oratoire de France. En 1888, il est reçu docteur ès lettres, il est encore agrégé de grammaire et enseignera dans les années 1880 à l’école Massillon de Paris, puis au collège de Juilly et sera maître de conférences à l’Institut catholique. Il publie beaucoup, aborde les questions littéraires, historiques, touchant à l’éducation, au patriotisme, sans compter les discours de circonstances (distributions des prix ou célébrations de mariages, etc.) qui sont volontiers publiés car, lauréat de l’Académie française, il est un orateur très prisé dans le Paris de la fin des années 1880 et des années 1890. Après 25 ans d’enseignement, il vient se reposer à Juan-les-Pins où les Oratoriens possèdent une maison. On en profite mettre à contribution son talent oratoire : il est sollicité pour prêcher ici un Carême, là un Avent, ailleurs une retraite ou un Mois de Marie. C’est ainsi que sa parole retentit à Nice, à Antibes, à Cannes et jusque dans la cathédrale de Toulon où on l’invite à donner le sermon lors du sacre de Mgr Arnaud le 18 février 1900 (le texte de 24 pages sera publié la même année sous le titre L’Evêque, à Toulon, imprimerie catholique) ainsi que le carême qui commençait à la fin du mois. Quelques jours plus tard la Semaine religieuse du diocèse annonçait : « les nombreux amis que M l’abbé Paul Lallemand compte à Paris et à Rome apprendront avec plaisir que ce prêtre si distingué comme écrivain et comme orateur, vient d’être nommé chanoine honoraire par Mgr Arnaud qui l’appréciait depuis bien longtemps ». Revenu en 1901 dans son diocèse d’origine après avoir quitté l’Oratoire, il y accepte une modeste cure puis, en 1903, un vicariat à Notre-Dame de Tonnerre (où il prononce encore en 1904 le panégyrique de saint Thierry) et une aumônerie d’Ursulines. Il meurt pieusement à la fin de l’année 1905.