Antoine-Stanislas Sénéquier (1815-1903)
Antoine-Stanislas Sénéquier naît dans la paroisse Saint-Pierre de Toulon le 16 octobre 1815, fils de Joseph Sénéquier, menuisier, et de Marie-Magdelaine Mingeaud. Il fait sa première communion dans son église paroissiale en 1829 et commence ses études au collège de cette ville pour aller ensuite étudier la théologie à Fréjus. Après son ordination, il est nommé vicaire à Saint-François-de-Paule de Toulon, ce qui lui permettra de publier une vie du saint thaumaturge. Il passe en 1848 à la paroisse voisine de Sainte-Marie dans laquelle il resta jusqu'en 1867, où lui est confiée la direction des Œuvres d’hommes et le grand catéchisme de persévérance. En 1855 il écrit un Mois de Marie, en hommage à la Vierge Marie à la prière de laquelle il avait obtenu la guérison d’une maladie de larynx. La dévotion mariale et la piété eucharistique furent des thèmes favoris de l’abbé Sénéquier qui fut aussi pendant près d’un demi-siècle directeur du Tiers-Ordre de saint François. Pour des raisons de santé, il est amené à interrompre son ministère paroissial pendant une vingtaine d’années, ce qu’il mit à profit pour devenir une véritable bibliothèque ecclésiastique. Voulant honorer cet homme de cœur bon et humble et une belle intelligence, Mgr Jordany le fait chanoine honoraire en 1867. En 1873, il est appelé à la cure de Saint-Pierre qu’il occupera jusqu’en 1891. Il avait mis à profit ses profondes études théologiques et patristiques pour les traduire en de solides instructions : l’abbé Paul de Broglie (1834-1895) saluait déjà dans les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul qu’animait le jeune abbé Sénéquier lorsque lui-même n’était que lieutenant de vaisseau « la belle et véritable apologétique chrétienne ». Sentant ses forces diminuer, le vieux chanoine se retira par scrupule et crainte de ne plus pouvoir accomplir strictement ses fonctions curiales. Il ne cessa pour autant, avec son goût de bénédictin, ses continuelles lectures. C’est le 27 janvier 1903 que cette figure toulonnaise et en même temps grande personnalité diocésaine s’éteignit à Toulon.