Logo2 v5

Alexis-Honoré Tortel (1826-1899)torte

Alexis-Honoré Tortel naît à Toulon le 23 août 1826, fils d’Ambroise Pierre-Joseph Tortel et de Clotilde Postel. Sa mère était la cousine germaine du chanoine Raymond Liautaud (1804-1860). Alexis fait ses premières études au collège de Toulon comme externe jusqu’à la rhétorique inclusivement, puis ses parents l’envoyèrent à l’institution ecclésiastique d’Alix, près de Lyon où il étudia pendant deux ans la philosophie et les sciences. Sa vocation sacerdotale s’étant confirmée, il revint avec l’habit ecclésiastique dans sa famille et entra en octobre 1845 au grand séminaire de Fréjus. A l’issue de ses études théologiques, le supérieur, l’abbé Infernet, le présenta à Mgr Wicart avec cette note on ne peut plus flatteuse : « sujet d’élite, apte à tout ». En qualité de sous-diacre, il fut affecté en 1848 au petit-séminaire de Brignoles où il assura la seconde, puis la rhétorique et enfin la philosophie. Il fut ordonné prêtre le 29 septembre 1850 et poursuivit l’enseignement jusqu’en 1855, date à laquelle Mgr Jordany le nomma vicaire à La Seyne auprès de son oncle, le chanoine Liautaud qu'il accompagna jusqu'à sa mort. Le 6 février 1862, l'abbé Tortel fut appelé toujours comme vicaire à la paroisse Sainte-Marie de Toulon. Le 15 septembre 1871, il est nommé curé de Saint-Pierre de Toulon et, quinze mois après, chanoine honoraire, archiprêtre curé de Sainte-Marie où il fut installé le 24 janvier 1873. Au retour d’un voyage à Rome, Mgr Terris lui apporta le titre de Prélat de la maison de Sa Sainteté : au cours d'une étonnante audience de Léon XIII lors de sa promenade dans les jardins du Vatican, le dimanche 25 mai 1879, l'évêque reçut du pape l'autorisation de lui désigner les noms de ceux qu'il voulait honorer de ce privilège, ce furent le vicaire général, l'abbé Maunier et l'abbé Tortel. Aussi sage dans ses vues que scrupuleux dans les détails, Mgr Tortel fit fructifier par un travail sans relâche les talents qu’il avait reçus en abondance. Larges aumônes, fondation de maîtrise, d’écoles chrétiennes, d’œuvres de charité, embellissement de son église, démarches vigilantes pour assurer les meilleurs prédicateurs, création et rédaction d’un bulletin paroissial, ttombe tortelout cela ne l’empêchait pas de courir chez les malades, de veiller à la pompe des offices, au bon ordre du culte, ne regardant rien comme petit dans le service divin, ne se croyant pas dispensé, par les soucis de l’administration, de la fidélité aux moindres détails. Il meurt subitement à Toulon le 29 décembre 1899 alors qu’il venait d’apprendre le prochain sacre de Mgr Arnaud dans sa chère cathédrale (qui aura lieu effectivement le 18 février suivant). Ses funérailles furent célébrées le dimanche 31 décembre 1899 avec une pompe exceptionnelle par toute la ville de Toulon et présidées par le vicaire général, Mgr Marthé, Mgr Mignot, nommé à l’archevêché d’Albi étant en visite à signature tortelRome et Mgr Arnaud, évêque élu, s’interdisant à regret de paraître, puisqu’il n’avait pas encore pris possession du siège. Mgr Tortel fut inhumé au cimetière central de Toulon.