Mgr Louis Dubreil (1808-1880), chanoine d’honneur
Louis-Anne Dubreil naît à Toulouse le 16 janvier 1808. Pierre, son père, tapissier de son état, venait d’achever comme capitaine une série de campagnes. Louis fut élevé par une mère pieuse qui ouvrit son cœur à la foi et aux lettres et bénéficia aussi de l’éducation du célèbre orateur, l’abbé Mac-Carthy (1760-1833), qui avait décliné l’évêché de Montauban, et qui le présenta lui-même au petit séminaire de Toulouse. De là, Louis poursuivit sa formation au grand séminaire de Saint-Sulpice. Il y reçut la tonsure en 1828 des mains du cardinal de Clermont-Tonnerre. Le cardinal d’Astros, archevêque de Toulouse, lui conféra les saints ordres (il reçoit la prêtrise le 22 novembre 1832). A 22 ans, alors qu’on a déjà apprécié son éloquence, sa grande culture et son goût pour la poésie, lui est confiée une chaire de rhétorique au séminaire de Polignan, puis au séminaire de l’Esquille, à l’ombre de Saint-Sernin, puis à Sorèze où il précèdera Lacordaire. On l’appela enfin à la direction du petit-séminaire de Saint-Pons, au diocèse de Montpellier. Il y reçut le canonicat et le titre de vicaire général en 1849, sans cesser ses fonctions. Unanimement apprécié, il fut proposé pour l’épiscopat par le gouvernement qui l’appela en même temps au conseil supérieur de l’instruction publique. Nommé évêque de Vannes le 22 juillet 1861, il est sacré le 8 septembre. Dans son diocèse où son soutien à l’Empire n’est pas bien perçu, il a à peine le temps d’entreprendre la restauration de la basilique de Sainte-Anne d’Auray, qu’il est appelé, le 21 décembre 1863, à l’archevêché d’Avignon. Le 3 mai 1869 il confère à Sénanque la bénédiction abbatiale à Dom Marie-Bernard Barnouin, né à L’Isle-sur-la-Sorgue, qui deviendra quelques années plus tard le premier abbé du monastère restauré de Lérins. Durant son épiscopat, Mgr Dubreil participe au concile du Vatican où après avoir hésité sur l’opportunité de sa définition, il vota finalement en faveur de l’infaillibilité pontificale. Il demanda le siège de Fréjus pour l’abbé Terris alors curé de Saint-Siffrein de Carpentras, qu’il consacra le 29 juin 1876. L’année suivante, Mgr Terris lui donnait le titre de chanoine d’honneur de Fréjus. Il meurt à Avignon le 13 janvier 1880. Il était comte romain, assistant au trône pontifical, Officier de la Légion d’honneur (16 août 1866), Grand-croix de l’Ordre d’Isabelle la Catholique (9 octobre 1875).