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Jean Alardeau (14  -1496)alardel

Jean Alardeau 4 rJean Alardeau fait partie des personnalités angevines au service de la famille d’Anjou, qui peuplèrent l’administration provençale. Il était le fils d’un secrétaire des comptes du roi René et avait un frère portant le même nom que lui, Jean Alardeau dit de Vaulx, laïc et marié, qui fut comme lui trésorier de Provence, mais en 1470 et général des finances en 1479. C’est en 1440 que notre Jean Alardeau entre au service de ce prince comme secrétaire des comptes pour en devenir bientôt son homme de confiance. Ayant quitté son Anjou natal, il suit immédiatement le roi en Italie. Jean Alardeau 1Revenu de ce côté des Alpes, il alternera les séjours entre l’Anjou et la Provence, devient maître rational à la Cour des comptes d’Aix le 31 mars 1464 à la suite de Jean Huet, charge qu’il abandonne pour celle de conseiller général des finances le 29 juillet 1466 (cette fonction n’est que de contreseing, pour vérifier la régularité des mandements royaux), après son élévation à l’épiscopat. Clerc du diocèse de Bourges, protonotaire apostolique, il est reçu chanoine d’Aix le 16 avril 1460 par Jean Alardeau 3 permutation avec François de Brancas et y occupera la dignité d’archidiacre (qu’il ne résignera que le 29 décembre 1492), il est en outre membre du chapitre de Marseille dont il deviendra prévôt dans les années 1460, il est titulaire du prieuré de Palaison en décembre 1461. Il entre également au chapitre de Fréjus et reçoit quittance de la Chambre apostolique pour les taxes afférentes, le 11 février 1462. Il est élu évêque de Marseille le 30 avril 1466, sur les recommandations du roi René et préconisé le 20 juin suivant par le pape Paul II. Il fit prendre possession de son siège par son vicaire et official Bérenger de la Roche, mais ne fit son entrée à Marseille que le 13 avril 1468, retenu qu’il était au service du prince.  Jean Alardeau 2En 1474, le roi René lui accorde la baronnie d’Aubagne en échange des châteaux d’Alleins, Valbonnette et Saint-Cannat. En 1480, il est ambassadeur auprès du roi Louis XI au service de qui il passa après le rattachement de la Provence à la couronne de France, et fut nommé Gouverneur de Paris et de l’Ile-de-France. Malade, il se retire à Aubagne en 1490, y rédige son testament, choisissant d’être enterré dans sa cathédrale, au pied de l’autel de saint Lazare (il l’aurait été, en fait, dans l’église de l’Observance), se démet de l’évêché de Marseille le 16 novembre 1496 et meurt peu après.