Joseph Prat (1861-1933)
Joseph Prat est né le 5 février 1861 à Gez-Argelès, dans les Hautes-Pyrénées, fils d'Antoine, cultivateur, et de Pauline Esterez, mais vint tout jeune à Toulon où son père vient s'installer au service de la Marine. Il avait déjà été formé à la piété par son éducation familiale et avait laissé retentir en lui l’appel de Dieu dans le cadre d’une paroisse du diocèse de Tarbes, ces dispositions purent s’épanouir dans l’Œuvre des vocations fondée en 1873 par l’abbé Rebufat, vicaire de St-Marie, de Toulon. Le jeune Prat fut admis dans ce petit cercle paroissial d’une vingtaine d’enfants qui fut l’embryon de l’Œuvre diocésaine des vocations. Joseph s’y révèle éveillé, studieux, pieux, avec une belle voix qui le faisait souvent choisir pour les soli des offices. Les années du Petit Séminaire confirmèrent ses dispositions. Il entra ensuite au Grand Séminaire de Fréjus et s’efforça à s’adapter à l’étude plus austère de la philosophie et de la théologie. Il y acquit une maturité qui lui donna sa marque définitive. Après l’ordination reçue à Fréjus le 24 juin 1885 par Mgr Theuret, Mgr Terris venant de décéder, il fut tour à tour préfet d’études au Petit Séminaire de Brignoles, desservant de Baudinard (1885), vicaire à Fayence (1898), à la Plaine-Reynier (1891), puis à La Garde (1891), curé du Cannet (1894), dix ans curé de Gonfaron et enfin de Saint-Tropez. Par la fidélité à ses fonctions, par la ferveur de sa piété et son zèle pour le soin des âmes, il se fit apprécier et en devint populaire, lui qui mettait si peu de prétention à l’être. Des infirmités précoces l’obligèrent à se retirer du ministère. Entré dans une clinique de Toulon, il s’y éteint subitement à la suite d’une embolie le 16 janvier 1933. Il avait été fait chanoine honoraire en 1922.