Victorin Aune (1846-1933)
Victorin-Louis Aune nait à Garéoult le 24 juillet 1846, fils de Louis-Ferdinand et de Baptistine Roubaud. Encore diacre, il fut nommé préfet d'étude du petit séminaire de Brignoles. Il est ordonné prêtre en 1870 et fut successivement curé de Briançonnet, vicaire à La Cadière de 1873 à 1875, à La Crau de 1875 à 1877, à Tourves de 1877 à 1882, à La Seyne de 1882 à 1892, curé de Pierrefeu en 1892, de La Garde en 1895 et de Saint-Maximin à partir du 20 janvier 1900 (à cette occasion les autorités civiles le jugent "brouillon et remuant. Tient commerce d'objets religieux. Attitude politique suffisamment correcte"), puis curé doyen d'Ollioules en 1904. Il fut nommé chanoine honoraire en décembre 1919. Foncièrement sacerdotal, doué d’une cordialité joviale et d’un entrain qui donnait un élan et un succès à ses entreprises pastorales, il avait été intérieurement blessé par la séparation de l’Eglise et de l’Etat et par la guerre, elles avaient paralysé son ardeur et ses initiatives. Le renouveau de l’après-guerre lui donna un certain courage, mais sa santé était atteinte. Malade et âgé de 86 ans, il accepta de résigner sa charge en 1932 et s'établit un temps dans son pays natal. Mais, conscient de la pénurie des prêtres, il revint sur Ollioules où il fut accueilli et se mit à la disposition de son successeur, proposant ses services jusqu’à l’extrême limite de ses forces. Il y mourut au bout de quelques mois le 23 mars 1933 et y fut inhumé selon sa volonté.