Famille de Suffret
La famille tropézienne de Suffret est impliquée dans l'histoire du chapitre qui est aussi pour elle un moyen de s'affirmer à Fréjus. Un Louis de Suffret est ainsi "rentier général du chapitre", chargé d'en superviser la gestion, qui meurt le 20 octobre 1683 à Fréjus et est inhumé le même jour dans l'église des Observantins. Sur trois générations, ils occuperont une stalle au choeur de la cathédrale, de la fin du XVIIème siècle à la veille de la Révolution.
Joseph de Suffret, l'aîné
Joseph de Suffret, fils de Louis de Suffret et de Louise d'Isnard, chanoine de la cathédrale, est parrain de son neveu Joseph, fils de son frère César (1646-1711), lieutenant général de l'amirauté de Fréjus et d'Anne de Villeneuve, à Fréjus le 9 avril 1681.
Joseph de Suffret, le jeune (1681-17 )
Ce Joseph, né et baptisé à Fréjus le 9 avril 1681, fils de César-Louis, avocat en la Cour, et d'Anne de Villeneuve, deviendra chanoine à son tour, recevant la stalle de son oncle, et la transmettant ensuite à son neveu.
Louis de Suffret (1716-1787)
Louis de Suffret (ou Suffret) naît le 5 avril 1716 à Fréjus. Il est le fils de Louis, bourgeois de la ville, et de Rosoline de Roubion (1682-1718).
Ce Louis Suffret (1675-1744) est juge, puis devient subdélégué de l’intendant de Provence, avant de succéder dans la fonction de lieutenant général de l’amirauté de Fréjus à son père César.
La marraine, Anne de Bertet, est la grand-mère maternelle de l’enfant, dernière représentante de la branche des Bertet de Ségriès, elle eut de son époux, André Roubion, plusieurs enfants : Rosoline (1682-1718), Antoine (1686-1748), Jean-François (1693-1693), Pierre (1695-1696) et Marguerite (née en 1699). L’oncle Antoine Robion a été chanoine sacristain de Fréjus, à la suite de son propre grand-oncle, Pierre Robion.
Le parrain, César-François de Suffret (1705-1778), est le frère aîné de l’enfant. Il épousera Anne de Camelin du Revest et sera nommé subdélégué de l’intendant de Provence pour la ville de Fréjus avant de cumuler, comme son père, cette charge avec celle de lieutenant général de l’amirauté. Son engagement lors de l’invasion des troupes austro-piémontaises en 1746-1747, lui vaudra des Lettres d’anoblissement en janvier 1748. C’est encore lui qui fera édifier pour sa famille vers 1750 l'hôtel particulier connu aujourd’hui sous le nom d’Hôtel des Quatre saisons, où descendra un jour le pape Pie VII…
Louis de Suffret, son filleul, entre dans les ordres, devient prêtre et «docteur de la maison et société de Sorbonne», vicaire général du diocèse de Toulon (il l’est en 1746 au baptême de sa nièce et filleule Marie-Anne), puis devient chanoine de Fréjus (il l’est en juillet 1749 au baptême de sa soeur, Marie-Ursule-Euphémie, dont il est également parrain), où il assumera la même dignité de sacristain, que ses oncles. C'est en qualité de recteur de la confrérie des pénitents Blancs de Fréjus, qu'il baptise en la cathédrale Marianne Hermier, le 16 septembre 1773. Messire Louis de Suffret meurt à Fréjus le 22 janvier 1786. Il est inhumé le lendemain au cimetière de la paroisse.