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Jean-Joseph David (1764-1848)

Jean Joseph David voit le jour à Valderoure (aujourd’hui situé dans les Alpes maritimes) le 27 décembre 1764, de Jean Antoine David, négociant et de Claire Collomp, sa femme, originaire de Castellane. Le curé qui le baptise deux jours plus tard, messire Joseph Issauras, est aussi son parrain. Il dut veiller à l’éveil de la vocation sacerdotale de son filleul et sut visiblement lui transmettre les vertus nécessaires. Pendant la Révolution, le jeune abbé, ayant refusé de prêter le serment schismatique, se retira dans son village natal où il disait la sainte messe dans une chambre, que les fidèles remplissaient pour y assister. Au rétablissement du culte, il se mit à la disposition des évêques successifs. Sa dernière paroisse fut celle de Saint-Vallier, où son dévouement et sa générosité lui valurent le qualificatif de « Père des pauvres ». C’est pour reconnaître ses mérites qu’il fut nommé chanoine honoraire en 1845. Sa famille, toujours établie à Valderoure, s’émut de son état de santé et, voulant mettre à l’abri d’une trop lourde charge l’octogénaire cassé par tant d’années de service vint à plusieurs reprises pour le ramener au village finir ses jours dans une confortable retraite. C’était sans compter sur l’attachement des habitants de Saint-Vallier qui s’y opposèrent de toutes leurs forces ! La troisième fois, l’autorité civile dut intervenir pour laisser partir le convoi et le pasteur si chéri. C’était en 1846. Il n’en profita pas longtemps : les infirmités augmentèrent et il s’éteint saintement dans le village où il avait vu le jour, entouré de son frère et de ses neveux, le 29 juin 1848. Apprenant sa mort, les habitants de Saint-Vallier en vain firent le vœu d’obtenir au moins son cœur...