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Joseph-Antoine Dubuy (1796-1835)

Joseph-Antoine Dubuy nait à Toulon le 27 août 1796. Il est le fils de Louis Antoine Dubuy, perruquier, et de Rose Piston. Il est tout jeune enfant encore lorsqu’après la tourmente révolutionnaire, la vie religieuse peut reprendre son cours dans sa paroisse de Notre-Dame, où l’abbé Michel est bientôt nommé curé. Celui qui succèdera à Mgr de Richery comme évêque de Fréjus en avril 1829, fait naître dans le cœur du garçon le désir d’être prêtre et lui en donne les moyens. Après qu’il eut achevé ses études théologiques, le jeune ecclésiastique fut nommé vicaire à Pignans en 1822 puis à la paroisse Sainte-Marie, sa paroisse, l'année suivante. En 1829, il accompagna à Fréjus son protecteur devenu évêque, en qualité de secrétaire particulier puis de secrétaire général en remplacement du chanoine Armieu. Devenu chanoine honoraire en 1831, l'abbé Dubuy fut promu vicaire général en 1834, à la démission du chanoine Canaple. Lorsque le choléra s’abattit en 1835 sur Toulon, l’évêque se rendit aussitôt sur place avec son fidèle vicaire. Arrivé au Luc, le chanoine Dubuy fut atteint par le mal et mourut le 13 juillet 1835. Le lendemain, Mgr Michel n’en présidait pas moins une grande procession dans les rues de Toulon et poursuivit sa visite les jours suivants au chevet des malades. Il publia cependant une circulaire sur la vie et la mort édifiantes de ce prêtre qui lui était si proche et qu'on appelait "l'alter ego du saint prélat, son Jonathas avec qui il ne faisait qu'un coeur et qu'une âme". L'évêque fit graver sur sa tombe cette épitaphe : "Jos. Ant. Dubuy, suo vicario generali / Quem tota anima volentem secum ducebat / Caros Tolonenses cum eo consolaturus / A flagello (cholera morbo) quod apud eos / Crudelissime saeviebat / In hac civitate Le Luc / L. Car. Joa. Bapt. Michel episcopus Forojuliensis / Praesentem lapidem / Maerens posuit. / Obiit ille 13 julii anno 1835 / aetatis suae anno. Ehe ! trigesimo nono / Requiescat in pace." (A la mémoire de Joseph-Antoine Dubuy, son vicaire général qui avait voulu de toute l'ardeur de son âme l'accompagner pour porter à ses chers Toulonnais ses consolations pendant que sévissait cruellement chez eux le fléau du choléra, dans cette ville du Luc Louis-Charles-Jean-Baptiste Michel, évêque de Fréjus, a posé avec tristesse cette pierre. Il est mort le 13 juillet 1835, à l'âge, hélas ! de trente-neuf ans. Qu'il repose en paix.)