André-César de Montgrand (1732-1797)
Né à La Napoule le 16 mai 1732, baptisé par le curé, Dominique Châtelet, André-César était le cinquième enfant d’une fratrie de treize au foyer de Jean-Baptiste marquis de Montgrand de Mazade de la Napoule, brigadier des armées du roi, inspecteur et commandant général des milices garde-côtes de Provence, chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, et de Marie-Anne de Carfeuil, fille de Joseph de Carfeuil, conseiller secrétaire du roi et d’Engratie de Nogaret. Messire de Montgrand devient un des grands vicaires de Mgr de Bausset qu'il accompagne plusieurs fois à Paris, et obtient en 1778 un canonicat à Fréjus par résignation du chanoine Emmanuel Martin (le 24 décembre de cette année, le nouveau chanoine baptise et parraine dans la cathédrale le petit-neveu de celui-ci : André César Félix Martin, fils de Félix et Marie Anne Aubany). Le chanoine de Montgrand permute son canonicat en 1783 avec Antoine Chautard, prieur de Cogolin auquel il promet encore une pension de 1000 livres. En 1790, au commencement de la Révolution, il était encore prieur de la Faye (diocèse de Périgueux) et recteur des chapellenies de Saint-Sauveur et de Saint-Etienne de Cogolin, avec une pension de l’évêché de Castres ; il avait encore la prévôté d'Aups qu'il avait acquise en 1786. Le 27 mars 1789, il participe à l'assemblée des trois ordres dans l'église des Pères de la doctrine chrétienne de Draguignan, où il représente son évêque. Il y est choisi pour rédiger avec quelques confrères le cahier des doléances du clergé. Il refusa de prêter serment et prit le chemin de l’exil. Il se réfugia à Ferrare puis à Bologne où il mourut le 26 février 1797, âgé de 65 ans.