Saint Césaire, évêque
Né près de Chalon-sur-Saône vers 470, Césaire se fit moine à l’abbaye de Lérins à l’âge de vingt ans, puis l’archevêque d’Arles Eon l’agrégea à son clergé en attendant qu’il lui succède dans sa charge. Devenu archevêque d’Arles en 503, Césaire continua à vivre comme un moine, fidèle à la prière et à la pénitence. Proche de son, clergé, il exigeait que celui-ci soit exemplaire. Il se dépensa sans compter pour son peuple, soucieux de lui donner une formation chrétienne solide tout en le protégeant contre les exactions des Barbares. Vicaire du Siège Apostolique pour la Gaule et l’Espagne en 514, il ne tarda pas à voir son influence s’étendre bien au-delà de la Provence et il s’affirma comme un véritable chef. De toutes les tâches épiscopales, il aima par dessus tout la prédication. Dans ses homélies, simples et vivantes, il a fait passer le plus assimilable de la pensée de saint Augustin, si bien que le Moyen Âge a souvent confondu l’œuvre du disciple avec celle du maître. Son enseignement doctrinal s’affirma encore dans les nombreux conciles qu’il présida, parmi lesquels celui d’Orange, en 529, est resté fameux pour sa formulation théologique de la grâce. Arrêté deux fois par les rois Goths, il subit la prison et l’exil avant d’être reconnu innocent. Il mourut le 27 août 543, la veille de la fête de saint Augustin, après avoir gouverné son Eglise pendant quarante ans.