Logo2 v5

Pierre Artaud o.p. (1360-1361)

Pierre Artaud (ou Artaudi, Artoudi) semble appartenir à la famille provençale (Artaud de Dorchis) qui possédait la seigneurie de Venelles, près d’Aix-en-Provence, dont est issu Jean Artaudi, dominicain lui aussi, prieur de Saint-Maximin devenu évêque de Nice en 1329 puis de Marseille en 1334, et mort à Saint-Maximin en 1335. Celui-ci se fit enterrer dans l’église des Prêcheurs d’Aix-en-Provence auprès de son oncle maternel Pierre de Lamanon (ou d’Allamanon), dominicain également et évêque de Sisteron de 1292 à 1304, qui fut l’artisan de l’établissement des dominicains à Saint-Maximin aux côtés du roi Charles II dont il était le conseiller et l’ami. Le chanoine Joseph Albanès fait de notre Pierre le frère probable de Jean, alors qu’il n’apparaît pas dans la monographie détaillée qu’il publie en 1878 sur l’évêque de Marseille*. Le chanoine Edmond Albe, toujours très bien documenté, suggère que notre évêque se rattache de très près à Jean XXII, le déclarant proche parent voire  frère de Béraude Artaud (née vers 1265), troisième épouse de Pierre Duèze, frère du pape. Quoi qu’il en soit Pierre Artaud dut assez naturellement être séduit par l’ordre de saint Dominique dans lequel il fit profession et dont il fut extrait par Jean XXII le 7 février 1334 pour occuper le siège épiscopal d’Albe, en Italie, d’où il sera transféré le 28 janvier 1349 à Sisteron et  enfin à Fréjus après la mort de Guillaume Lamy survenue le 9 juin 1360. Il n’y resta que très peu puisque lui même mourut dans l’année : son successeur recevant ses bulles le 27 août 1361.

* Il est à noter que Jean Artaud, évêque de Marseille, fils de Jacques et de Bérangère d'Allamanon, à un frère titulaire d'une stalle canoniale à la métropole Saint-Sauveur d'Aix qu'il est question de pourvoir le 5 novembre 1361, du fait de sa mort.