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Barthélémy Grassi (20 janvier 1318 - 5 mars 1340)

image002Blason : d’azur à une bande d’argent chargée de trois croissants de gueules

Barthélémy Gras (Grassi ou Grassy) était issu du village de Montalzat, dans le Quercy, selon le chanoine Edmond Albe, grand explorateur des archives avignonnaises alors que d'autres situent sa maison paternelle à Verfeil, toujours dans le diocèse de Rodez. Les historiens locaux ont répété qu’il était fréjusien probablement en se fondant soit sur la permanence de la famille Grassi dans la cité, soit sur sa présence éventuelle aux  côtés de son ami  Jacques Duèze alors qu’il y était évêque.

Curé de Châteauneuf, au diocèse d’Avignon, Barthélémy Grassi  lui était en tout cas attaché quand il eut reçut la pourpre. Il l’accompagna à Lyon en 1316 et obtint de lui, après son couronnement, un canonicat au diocèse de Chartres le 7 septembre 1316, avec le titre d’archidiacre de Châteaudun. Au retour du pape à Avignon, il fut son chapelain. Il apparaît ensuite comme auditeur des causes du Palais apostolique. Après la mort de Bertrand Aimini, il est pourvu du siège de Fréjus le 20 janvier 1318. Un mois plus tard il est mandaté pour instruire le procès de Jean de Limoges, Jean de Dinant et quelques autres clercs et laïcs impliqués dans une affaire de sorcellerie. La plupart de ses actes restent datés d’Avignon, qu’il ne quitta guère durant le pontificat de Jean XXII et où il prend part aux conciles de Saint-Ruf de 1326 et 1337. Une bulle datée du 5 décembre 1328 le charge de rétablir l’ordre à l’abbaye du Thoronet dont les moines sont en révolte contre l’abbé. En 1334, il procède à l’élévation solennelle des reliques de sainte Roseline, canonisée cinq ans après sa mort par Jean XXII qui avait aussi élevé saint Louis d’Anjou à la gloire des autels. En 1336, avec ses chanoines, il dresse de nouveaux statuts pour le chapitre. La même année un incendie ravage la salle capitulaire, anéantissant les archives et les trésors du passé.

Barthélémy Grassi, sain de corps et d'esprit, rédige son testament le 17 août 1338 et y ajoute un codicille à Flayosc le 2 mars 1340, alors que sa santé s'est cette fois dégradée, par lesquels il lègue les 148 livres de sa bibliothèque ; il meurt trois jours plus tard, le 5 mars. Il est enterré dans sa cathédrale sous l'autel appelé "de Notre-Dame de l'Aube". Une bulle du 7 mars signifie au chapitre que le pape se réserve la nomination de son successeur et on fait prendre possession des biens de l’évêque défunt dont l’administration est confiée au vicaire et clavaire Guigues de Malvanis, sous la surveillance de Raymond Noulon, archidiacre d’Aix. Par testament, l’évêque laissait 1000 florins pour aider au mariage des filles pauvres de Fréjus, ce dont une bulle de Clément VI datée de 1343 ordonna l’exécution rigoureuse.