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Raymond Bérenger (1235 - 15 février 1248)


image012Raymond Bérenger avait été Prévôt du chapitre de Fréjus, au moins entre le 20 mai 1223 où il teste aux Arcs avec ce titre et le 28 juillet 1234 où il est cité toujours de la même façon dans un acte passé à Aix.
C’est probablement au tout début de l’année 1235 qu’il accède au siège de Fréjus, il paraît en tout cas comme évêque dans nombre d’actes à partir du 19 août de cette année.
Il commença par une réforme du service de la cathédrale pour laquelle il obtint l’intervention de l’archevêque de Vienne comme délégué pontifical : le 24 septembre 1235, les statuts qui en résultèrent limitèrent le nombre des chanoines et des bénéficiers et régla leur fonctionnement.
Toujours en 1235, le comte de Provence Raymond Béranger IV, dont il était l’ami et le conseiller et dont il sera encore l'exécuteur testamentaire, accorde les Statuts comtaux du bailliage de Fréjus dont l'évêque est nommé "seigneur majeur". Ces règlements mûrement élaborés, qui précisent le fonctionnement de la justice et délimitent les droits respectifs, serviront de norme ensuite dans presque toute la Provence.
On voit l’évêque accompagner le comte à Grasse le 29 août, à Aix le 12 septembre, à Sisteron le 17 septembre, à Draguignan le 7 octobre.
Il fait son hommage à son souverain à Aix le 21 février 1239.
Le 12 septembre 1246, après y avoir travaillé, il assiste au mariage de Charles d'Anjou, frère de saint Louis, et de la princesse Béatrice de Provence ; il reçoit même la visite des nouveaux époux à Fréjus, ce qui donne lieu à la confirmation des privilèges de l’évêque.
Mais il tombe bientôt malade : en 1246, il cherche à se démettre. Le pape écrit de Lyon le 6 octobre 1246 à Raymond Bérenger en l’invitant à pourvoir auparavant à son remplacement et charge l’évêque de Grasse de lui trouver un coadjuteur. Le prieur des Dominicains de Marseille, Pons, pressenti, refuse. L’évêque de Grasse se sentant probablement quitte de sa mission, Othon Fornari, prévôt du chapitre et cousin d’Innocent IV, avertit le pape qui donne alors commission à l’évêque de Riez de pourvoir aux besoins de Fréjus en donnant un coadjuteur au vieil évêque. La situation finit par se dénouer avec la démission de Raymond Bérenger le 15 février 1248 et l’ordre donné au chapitre par Innocent IV d’élire un successeur sous la vigilance d’Henri de Suse, évêque de Sisteron.
Raymond meurt finalement le 16 décembre, probablement de la même année, 1248.

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