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Bérenger (1091 - 5 juillet 1131)


Bérenger appartenait à une grande famille notoirement connue.
Son grand-père, Bérenger, vicomte de Sisteron avait donné sept fils à son épouse Gilberge : Rostaing, qui deviendra évêque d’Avignon, Bérenger, Raimond, Guillaume, Laugier, un autre Rostan et Bertrand ; ce sixième fils, Rostan Bérenger, vicomte d’Avignon, époux d’Hermessende, eut cinq fils : le vicomte Geoffroi, Bertrand, Raimond, Pierre et notre Bérenger.
Bérenger qui appartenait peut-être à la communauté monastique de Saint-André d’Avignon puisqu’elle inscrivit son nom dans son martyrologe, monta sur le siège de Fréjus peu après la mort de son prédécesseur qui eut lieu le 23 février 1091 ; en effet, un document du 22 août de la même année fait état de sa consécration encore récente.
image001On notera de lui sa grande libéralité à l’égard des moines de Lérins auxquels il donna l’église de Roquebrune (ce qui fut avec Montmajour qui prétendait l’avoir reçue de son prédécesseur, l’objet d’un litige interminable où les papes durent faire entendre leur voix...), rendit celle de Saint-Raphaël dont la donation n’avait pas été effective, confirma celle de Saint-Michel d’Ampus, et concéda encore Miramas, qui fut le denier acte que l’on connaît de lui, le 19 mai 1131.
De la même façon, il accorda en 1099 à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille les possessions qu’ils réclamaient dans nombre de paroisses (dont Pignans qu'il avait soustrait quelques années auparavant aux prétentions de Montmajour) et régla vingt ans plus tard les droits et devoirs réciproques dans une convention explicite.
Il participa au concile de Plaisance convoqué par Urbain II en mai 1095 dans la perspective de la croisade. En 1103 il assista à la consécration de la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix.
Le mariage de Douce d’Arles avec Raimond Béranger Ier, le 3 février 1112, inaugure la période catalano-aragonaise de la Provence. On verra alors à plusieurs reprises notre évêque aux côtés du comte qui l’avait admis parmi ses conseillers et qui l’emmena avec lui lors de son pèlerinage à Rome en 1116.
En 1120 il se rend à Vienne pour féliciter Calixte II nouvellement élu.
Vers 1124, Bérenger écrivit à l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable au sujet d’un legs concédé par ses ancêtres à l’abbaye bourguignonne.
On voit Bérenger tenir plusieurs synodes dans sa cathédrale, par exemple au mois de mai 1095 ou le 11 juillet 1124, usage qui devait être régulier comme l’atteste une charte portant obligation aux desservants « de venir au synode et de donner l’hospitalité » à l’évêque lors de ses visites.
Il rendit son âme à Dieu le 5 juillet 1131 après un épiscopat de quarante ans.