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Cyprien Estelle (1814-1885)

Thomas-Cyprien-Jean-Désiré Estelle naît à Toulon le 29 juillet 1819 dans une famille bien assise de la bourgeoisie de cette ville : ses parents, Gaspard-Désiré-François Estelle et Marie-Rose-Antoinette-Elisabeth-Lucie Gasquet, qui en sont originaires y exercent la profession de confiseurs et sont d’ardents chrétiens. Après sa première communion, l’enfant est placé au collège de Toulon où il se distingue par une vive intelligence et une réelle aptitude au travail, non moins que par sa capacité à affirmer sa foi parmi ses condisciples. Il prend goût au latin qu’il manie avec une grande pureté et une rare élégance et se délecte au déchiffrage des manuscrits que peuvent lui offrir les bibliothèques. C’est lui qui initiera ainsi à la paléographie Octave Teissier, qui se fera un jour un nom comme archiviste de Marseille et de Toulon. Cyprien Estelle est ordonné prêtre à Fréjus, aux Quatre-temps de décembre 1838 puis est envoyé comme vicaire à la paroisse Sainte-Marie de Toulon. Huit ans plus tard, il se voit chargé de l’aumônerie du collège qui avait été le sien. L’estime dont il y fut entouré lui vaudra même d’assurer l’intérim lors d’un changement de principal. En décembre 1859 il reçoit de l’Instruction publique la distinction d’officier d’Académie et, en 1866 le titre de chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus, de la part de Mgr Jordany. En 1868, le même évêque le nomme curé de la populeuse paroisse de Saint-Joseph, au Pont-du-Las. Mais l’affaiblissement de sa santé et peut-être le sentiment de n’être pas tout-à-fait à sa place le poussent à présenter sa démission, qui est acceptée. C’est alors qu’il pensait se retirer à Marseille, que Mgr Place, l’évêque de la cité phocéenne, le prend comme secrétaire particulier et lui confère la dignité de chanoine adjoint au chapitre de la Major. Après le départ de l’évêque en juillet 1878, son successeur aurait bien voulu retenir le chanoine Estelle à son service mais sa santé ne lui permit pas d’accepter. Il vécut les dernières années de sa vie à Marseille, à l’ombre de l’église des Réformés, dans la simplicité qu’il avait toujours affectionnée. Le 18 mars 1885, il dut s’aliter pour ne plus se relever : après avoir reçu les derniers sacrements le Jeudi saint, 2 avril, il mourut à Marseille le 15 avril 1885. L’abbé Estelle était encore chanoine d’Ajaccio et de Viterbe.