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Antoine Maille  (16  -1679)

Antoine Maille, né à Saint-Tropez dans les premières années du XVIIème siècle, obtint sa licence in utroque et conquit de haute lutte une stalle au chapitre de Fréjus. Il était sacristain et titulaire de la prébende de Séranon, au moins depuis 1644 où il porte sur les fonts baptismaux sont filleul Antoine Just, le 17 juillet de cette année. Quelques années plus tard, lorsque des paysans travaillant la terre aux abords de la ville découvrirent en 1650 une magnifique statue de marbre de Paros, Antoine Maille rle chanoine Maille qui devait avoir quelque intérêt pour l’art leur acheta. Il venait de sauver ce qu’on identifia immédiatement comme une Vénus antique. Mais l’affaire eut assez de retentissement pour qu’à son tour le Premier Président d’Oppède, qui était alors intendant de la Province, la réclame. Elle fut ensuite transportée à Paris, puis exposée dans le palais des Tuileries en 1678, avant d’être installée dans les jardins du château de Versailles vers 1685. Celle qu’on appelle aujourd’hui « l’Aphrodite de Fréjus », considérée comme la meilleure copie de l’œuvre grecque en bronze de Callimaque désormais perdue, est maintenant exposée au Louvre, sans qu’on soit tout à fait sûr qu’il s’agisse de la même (celle du chanoine Maille avait une étoile sur la tête et le marbre présentait des veines qui rosissaient ses joues…). Mais notre chanoine s’occupait aussi d’autres choses : il fut vicaire général et fit fonction d’official ("official général substitut du diocèse"). Ayant assumé ces charges jusqu’à la fin, de plus en plus difficilement avec l'âge et les infirmités, Antoine Maille mourut à Fréjus le 14 janvier 1679, après avoir reçu les sacrements, et fut inhumé le lendemain dans une des tombes réservées aux chanoines, dans le chœur de la cathédrale. Contemporain d'Antoine, un Pierre Maille, prêtre bénéficier de la cathédrale, licencié en droit canon, avait fait partie des trois vicaires capitulaires désignés par les chanoines à la mort de Monseigneur de Clermont-Tonnerre en 1678 comme l'indique Espitalier : « le prévôt Jean de Coriolis, Bernardin de Camelin et Pierre Maille ». Ce bénéficier, possible parent du chanoine Antoine Maille, mourra à Fréjus le 17 avril 1692.