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Lucien Baud (1920-1993)

Lucien Baud chanoineLucien Baud nait le 31 mai 1920 à Margencel (Haute-Savoie), dans une famille de quatre enfants. Son père, grand blessé de guerre s’installe pour raison de santé avec sa famille à Toulon sur la paroisse Saint-Louis. Le jeune Lucien entre à 10 ans au Petit Séminaire d'Hyères puis poursuit sa formation à celui de la Castille. Après la débâcle de 1940, il assura du service dans les chantiers de jeunesse dans le Lubéron. Il est admis au sous-diaconat le 29 juin 1942 et reçoit l’ordination sacerdotale le 17 décembre de la même année à Hyères. Il est d’abord vicaire-économe de Camps-la-Source, puis vicaire à Saint-Tropez en 1946. Quatre ans plus tard, en 1950, on le nomme vicaire à la paroisse toulonnaise de Saint-Cyprien, au quartier de Saint-Jean-du-Var. Là il fonde une clique soutenue par une œuvre de jeunesse florissante. En 1960, l’abbé Baud devient curé-doyen du Beausset. Servi par son sens de la gestion et de l’organisation, il y restaure la chapelle du Beausset-Vieux. Après être resté huit ans dans cette paroisse, il retrouve Saint-Tropez, cette fois comme curé, où il demeurera huit ans également. Il se met au service de la populatiobaun et des estivants parfois exotiques qui peuplent le village une partie de l’année. C’est ainsi qu’il y célèbre le 12 mai 1971 le mariage  très médiatisé du chanteur Mick Jagger avec Bianca Perez Morena de Macias, après lui avoir donné un enseignement religieux catholique les semaines précédant la cérémonie. Si l’évènement lui assura une popularité inattendue, il n’est peut-être pas à mettre à la liste de ses succès pastoraux… Un premier infarctus ramena l’abbé Baud sur Toulon en 1974 où il fut nommé curé de Saint-Louis. En 1978, il devient chanoine titulaire de la cathédrale. De nouveau fragilisé par une santé défaillante, il entre provisoirement à la maison de convalescence de l’Oratoire ; après quelques semaines, il y célèbre la messe et prêche le samedi 7 août 1993, ayant programmé son retour dans sa paroisse pour le lendemain. Il n’en aura pas le temps : au matin du dimanche 8 août un nouvel infarctus le terrasse et le chanoine Baud meurt dans l’ambulance qui le conduit à l’hôpital Sainte-Anne. Convivial et discret, en bon disciple de saint François-de-Sales, il avait fait sa devise de la formule « servir dans la joie, aimer dans la foi ». Ses obsèques présidées par Mgr Madec le 10 août en l'église Saint-Louis réunit une foule d'anonymes et de personnalités venus rendre hommage à un pasteur de qualité, bon et doux.