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Joseph-François Sénès (1809-1903)

Joseph-François naît à Solliès-Pont le 27 janvier 1809, fils de Joseph Sénès et de Christine Arène. Il fut formé par des prêtres qui avaient été confesseurs de la foi au temps de la Révolution, ce qui ne manqua d’imprimer fortement son âme. Il a à peine 24 ans quand il est nommé vicaire à Cuers. Il est ensuite curé de Saint-Raphaël en 1840, puis de La Crau en 1844. Dans cette dernière paroisse il manifestera ses qualités de bon administrateur dans la réalisation du chantier de construction de la nouvelle église. Il est appelé ensuite à prendre la tête de la paroisse de La Cadière, devient curé-doyen de Rians et, de là, est transféré au Luc où il passera de longues années. Sa grande piété, son zèle à toute épreuve, sa franchise de caractère le feront nommer chanoine honoraire en 1879 puis appeler à Fréjus pour occuper une stalle de chanoine titulaire en 1882 laissée vacante par la mort de Mgr Maunier. Il est installé par Mgr Terris le dimanche 28 janvier 1883 avant la grand messe. Bientôt il obtient de reprendre le service paroissial auquel il tenait tant et de regagner sa paroisse, redevenant ainsi chanoine honoraire, sa nouvelle nomination étant agréée par décret du Président de la République en date du 10 novembre 1884. Finalement les infirmités de l’âge le contraindront à y renoncer et il se retire dans son village natal où il passera les dernières années de sa vie entouré de la bienveillance de sa famille Il supporta avec courage et bonne humeur les inconvénients du grand âge qui ne portèrent jamais atteinte à ses qualités de cœur. Tout au plus celui qui était devenu le doyen d’âge de tous les prêtres du diocèse s’étonnait-il de tous les changements apportés aux anciens usages par la vie moderne. Il reçut pieusement les derniers sacrements et mourut à Solliès-Pont le 20 décembre 1903. Ses funérailles y furent célébrées solennellement le jeudi 24 décembre, les chanoines Granon, Bérenguier, Amiel et Benoît tenant les cordons du poêle.