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Edouard Daniel (1840-1924)Edouard Daniel

François-Edouard Daniel naît à La Seyne le 31 mai 1840, de Joseph-Vincent Daniel, commis de la marine, et de Marie-Thérèse Pothonier. Il appartient à une vieille et honorable famille de marins de La Seyne : son grand-père Antoine-Vincent (1775-1812), chevalier de la Légion d'honneur, enseigne de vaisseau sur la frégate La Danaé périt dans l'incendie de son bâtiment, en rade de Trieste, le 5 septembre 1812. Edouard Daniel est reçu bachelier ès lettres à la faculté de Montpellier. Il est ordonné prêtre en septembre 1864 alors qu’il enseignait déjà au Petit Séminaire de Grasse. En juin 1873, l'abbé Daniel obtient le titre de docteur en théologie, à Aix, après soutenance d'une thèse intitulée De Dante theologo ou affinités de Dante et de st Thomas d'Aquin. Après avoir professé les sciences et les lettres de 18 à 26 ans, il fut affecté au service paroissial comme vicaire à Bargemon, puis à Antibes et enfin à la paroisse Saint-Joseph, de Toulon. Parallèlement, l'abbé Daniel assuma un poste d'aumônier de collège et de pensionnat. Membre de la Société de Géographie de France, il y relata certaines de ses découvertes archéologiques sur le littoral de la Provence. Ses goûts le portant aux études historiques lui valurent la fonction de bibliothécaire de la ville de Fréjus et d’archiviste et bibliothécaire de l’évêché, poste auquel il fut nommé en novembre 1891 avec la dignité de chanoine honoraire dont il reçut les insignes le 30 novembre à l'office capitulaire du soir. Depuis Fréjus, où il résidait désormais, il rejoignait chaque samedi le clergé de Cannes pour les services religieux du dimanche. Le contrôle sourcilleux exercé à l'égard des ecclésiastiques par la IIIème République qui l'avait suspecté de tentative de corruption de fonctionnaire quand il avait envoyé en 1884 une lettre au secrétaire général de la Préfecture pour éviter l'expropriation de ses vieux parents, assortie d'une malheureuse promesse de reconnaissance lui fait grâce en 1904 d'être réputé républicain, malgré une dénonciation anonyme et sa fâcheuse habitude de venir quotidiennement lire les journaux à la gare de Fréjus, ce qui lui vaut tout de même d'être surveillé... Atteint finalement par l’âge et la maladie, il se prépara lucidement à la mort et rejoignit sa ville natale pour y mourir le 30 août 1924, entouré des soins d’une nièce.