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Georges Guillot (1923-2007)guillot

Georges Guillot était né le 30 octobre 1923 à San Sebastian, en Espagne. Il fut ordonné prêtre en 1952 et assuma principalement la charge de curé de la Loubière, à Toulon.

Sa santé fragile l’obligeait à se protéger sans cesse de tout danger de déstabilisation : nourriture, horaire de travail et de repos. Tout était mesuré pour lui permettre de tenir le coup.

Sa relation avec les personnes et les groupes de ses divers ministères était imprégnée de ce régime de vie souvent spartiate.

Sa force de caractère lui a fait affronter les charges pastorales les plus diverses : jeunes de la JOC, mouvement de l’enfance, visites aux malades, aux prisonniers. Sa rigueur intellectuelle lui faisait analyser avec lucidité et parfois une grande sévérité, les idées du temps. Il savait exprimer sa pensée en veillant aux plus faibles. Son âme de pasteur le poussait à inventer des méthodes d’apostolat inédites. Pour aider les jeunes travailleurs à rejoindre les jocistes de Mannheim, il a appris lui-même l’allemand et les a accompagnés dans leurs diverses rencontres. Pour mieux connaître ses paroissiens, il n’hésitait pas à faire du porte-à-porte. La visite des malades l’aidait à partager avec eux les faiblesses du corps, lourd à porter ! Malgré son peu de santé, il n’Georges Guillothésitait pas à multiplier les activités qui permettaient aux personnes de se relier entre elles. Ce qu’il réussissait le mieux, c’était la relecture spirituelle des événements de la vie quotidienne. Tout lui parlait de Jésus et il le voyait bien à l’action. Il assura une rubrique intitulée "clin d’œil" dans la page diocésaine, dans laquelle il traduisait heureusement ses observations et les livrait avec un bel humour !

Il reçoit le camail de chanoine titulaire le 3 octobre 2001, dans la promotion qui comptait en outre les chanoines Molinas, Moncault, Espitalier, Carli et Denis.

Le contemplatif qu’il était vécut ses dernières années au sanctuaire Notre-Dame de Consolation, lisant et relisant, écoutant sans se lasser la vie des gens et leurs confidences. Pour le prêtre diocésain qu’il a toujours voulu être, homme de terrain et frère des hommes, quel plus beau ministère, sur la fin de vie, que celui de l’offrande ! Affaibli, et ne pouvant presque plus se mouvoir, il s’installait face au tabernacle et passait des heures à parler à Jésus en compagnie de Marie. Les pèlerins venaient lui confier leurs peines et leurs joies. De sa voix presque éteinte, il leur disait ce que lui inspirait son cœur de pasteur. Mais combien était lourde de la vie des gens, cette hostie qu’il élevait à la messe vers le Père. Il avait toujours pris à bras le corps, le peuple qui lui était confié. Il meurt à Toulon le 30 novembre 2007, à l’âge de 84 ans dans la cinquante-sixième année de son sacerdoce. Ses funérailles furent célébrées le mardi 4 décembre en la chapelle du sanctuaire Notre-Dame de Consolation.