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Guillaume de Rouffilhac (27 août 1361 - 3 novembre 1364)


image009Blason : burelé d’or et de gueules de 10 pièces

 

Guillaume de Rouffilhac serait né dans la localité d'où il tire son nom, dans le Quercy (actuel département du Lot).  Il appartient à une vieille famille de petits seigneurs mais bénéficiera de l'appui considérable que lui apportera son grand-oncle : il est en effet le fils de Bertrand et de Valérie Aubert, nièce d'Etienne (le futur Innocent VI). Docteur en lois, Guillaume reçoit un canonicat de Limoges en 1324, puis un à Saint-Martin de Tours en 1342. Il est collecteur pontifical dans les diocèses de Limoges et de Tulle en 1330, et official du diocèse de Limoges au moins depuis 1331.
Il doit les postes les plus importants de sa carrière à l’élévation au souverain pontificat le 18 décembre 1352 d’Etienne Aubert, qui était évêque de Clermont depuis 1340.
Ainsi, en janvier 1353, il reçoit d’Innocent VI sa nomination de recteur du Comtat-Venaissin à la suite d’Hugues de La Roche.
Mais il est encore gratifié d’un canonicat à Albi en 1352, puis de la prévôté d’Eymoutiers au diocèse de Limoges, le 5 février 1354. Il est ensuite qualifié de jurisconsulte de Cahors dans un acte du 18 mai 1361.
La fonction stratégique et prestigieuse de recteur du Comtat - fort bien rémunérée - est souvent confiée à un proche du pape. Le Recteur était à la tête des juridictions et administrations comtadines. Il a sa cour de justice image010et organise la défense du Comtat, même s’il est assisté ou suppléé pour les services temporels. C’est ainsi qu’on voit Guillaume de Rouffilhac recevoir en 1359 une bulle lui adjoignant de faire activer et achever les travaux sur l'ensemble des remparts des cités du Comtat. Après les ravages exercés par Arnaud de Cervole en 1357 et 1358, Heredia, le Grand maître de l’Hôpital, est nommé le 9 mai 1361 « Gouverneur et Réformateur du Comtat » et Guillaume de Roffiac placé sous ses ordres. En compensation, il reçut le siège de Fréjus le 27 août 1361, tout en conservant l’essentiel de sa charge qui ne lui sera retirée qu’à l’avènement d’Urbain V, en novembre 1362, au profit de Philippe de Cabassole.
Guillaume ne pensait pas devoir résider à Fréjus puisque dès le mois d’octobre 1361 il demandait la faculté de déléguer à de simples prêtres le pouvoir de réconcilier églises et cimetières. Cependant on le voit entreprendre une visite pastorale en 1362 : dans le courant du printemps et l'été 1362, il parcourt ainsi presque tout le diocèse à l'exception de la région nord-est. Il est à Draguignan pour les Rameaux 1363. Il meurt le 3 novembre 1364 et, selon les dispositions de son testament, il est inhumé au pied de l’autel de saint Etienne dans sa cathédrale, où son corps fut transféré en 1367.
La dalle de son tombeau qui était visible auprès de l’autel, côté de l’évangile, jusque dans les dernières décennies du XXème siècle, a été alors plaquée verticalement sur la paroi gauche de ladite chapelle puis déplacée en 2013 dans une chapelle latérale. Ses restes mortels, retrouvés à l’occasion de fouilles dans la tombe qui avait déjà été violée, furent réunis à ceux de Mgr de Bouillac et inhumés de nouveau in situ en 1987.
Inscription funéraire : Ci-gisent les restes de Guillaume de Rouffilhac, évêque de 1361 à 1364 et de Louis de Bouillac, évêque de 1385 à 1405, ré-inhumés en 1987.